Musique à Libreville, féminisme à Accra, censure à Dar-Es-Salaam…

Au mois de février 2018, j’ai rejoint le board et l’équipe d’Afrikrea.com en tant que Brand Manager. Ma première mission a été de superviser la production du 1er spot télévisé de la startup avec une dizaine d’influenceurs. Ce ne fût pas de tout repos mais c’était bien plus facile à gérer qu’une bonne partie des shootings Mode que j’ai pu avoir à superviser. Travailler sur cette campagne a également été l’occasion pour moi d’approfondir ma compréhension de l’éco-système autour du marketing d’influence afro.

Il n’y a pas à dire, c’est une tendance qui est en plein boom mais comme je le dis souvent, il y a finalement très peu de personnes qui savent exactement évaluer ce qu’ils attendent des “influenceurs”. Est-ce de la simple visibilité ? Une opération de renforcement d’image de marque ? Comment traquer la conversion à l’achat ? D’ailleurs, sur quels critères se basent-on pour choisir un influenceur plus qu’un autre ? Comment mesure-t-on l’engagement ? Est-ce que les influenceurs en question maîtrisent leur “key metrics” au-delà des données visibles aux yeux de tous (following etc) ?

Sur le continent africain, notamment dans la zone francophone, les choses se corsent même un peu plus car – et je parle d’expérience – une bonne partie des personnes censées superviser les dites campagnes influenceurs chez les marques n’en ont pas toujours une vision très claire. Associer des leaders d’opinion à des produits dans un but promotionnel, c’est vieux comme le monde. Cependant, encore plus qu’ailleurs, la notoriété sur la toile africaine doit être analysée avec précaution et une certaine distance/froideur… Parce que si avoir une (large) audience ou maîtriser l’auto-promotion garantit d’être entendu, cela ne garantit pas forcément que l’on soit écouté.

Sur ce, bonne lecture et à la semaine prochaine 😉

Paola Audrey
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